Christophe BECHU, fraichement élu au Printemps, nouveau maire d’Angers était l’invité du Club de la Presse Anjou à l’occasion du dernier déjeuner mensuel de la saison ce 10 juin 2014.
Accompagné de deux membres de son cabinet, Anthony LUSSON et Corine BUSSON-BENHAMOU, il s’est prêté au jeu des questions-réponses.
Compte-rendu d’Isabelle GAUDINO :
Le Club de la Presse Anjou recevait ce mardi 10 juin Christophe Béchu, le nouveau maire d’Angers qui arrivait tout juste du Plessis-Macé où il était en négociation avec Nicolas Briançon, directeur du Festival et les intermittents du spectacle pour sauver la 65e édition du Festival d’Anjou et sa soirée inaugurale qui a finalement été annulée.
Au menu, tomates mozzarelle, saumon aux petits légumes, mais surtout une multitude de questions. Christophe Béchu s’est volontiers plié à l’exercice.
LES RELATIONS AVEC LES MEDIAS
Angers Télé : Le maire d’Angers attend avec intérêt les premières mesures d’audience qui seront connues la deuxième quinzaine de juin, avec quelques questions en tête : La télé remplit-elle les objectifs assignés dans un contexte d’argent rare ? Cette télé n’est-elle pas le modèle de la dernière décennie plutôt que de la prochaine ?
Le prochain CA se réunira le 18 juin, avec à sa tête un nouveau président, Benoît Pilet.
Euro RSCG : Christophe Béchu s’engage à ne pas reprendre de collaboration avec Euro RSCG pour la ville d’Angers.
Les autres types de communication : Le magazine municipal reste une nécessité, avec quelques petites adaptations. Il faut examiner sa cohabitation avec le journal de la métropole.
LES MOUVEMENTS DE PERSONNEL DANS LES SERVICES
Ils existent, mais sans chasse aux sorcières. Christophe Béchu met en avant deux critères fondamentaux pour la pérennisation du personnel : la compétence et la capacité à faire confiance.
LA MUTUALISATION AU SEIN DE L’ORGANISATION TERRITORIALE
Christophe Béchu s’est orienté vers des stratégies de fusion qui devraient se traduire par une baisse des coûts de fonctionnement. Il annonce dans un premier temps l’unification de la direction de la Sara et de la Sodemel, puis une fusion à partir de janvier 2015 pour qu’il n’y ait plus qu’une seule SEM d’aménagement.
Il confirme la dissolution de la SPL Rives Nouvelles, qui économisera un million d’euros de dépenses par an. Il a rencontré François Grether qui a proposé d’incrémenter les deux projets du tramway et des Rives de Maine. Le sujet est à l’étude.
Le nouveau maire réaffirme sa volonté de mutualisation des outils en matière d’urbanisme pour se diriger vers une structure unique.
Il souhaite regrouper entre les mains de Jean-Pierre Bernheim le développement économique de l’agglo.
LE RAYONNEMENT D’ANGERS
Pour améliorer le rayonnement de la ville, Christophe Béchu imagine de nouveaux dispositifs comme la diffusion d’une newsletter régulière une ou deux fois par an vers des fichiers d’anciens élèves pour leur donner des nouvelles d’Angers. Il envisage aussi de lancer une association de la diaspora angevine pour que des angevins à forte visibilité deviennent les ambassadeurs de la ville et manifestent leur appui pour aider les implantations d’entreprises.
Christophe Béchu croit aux vertus de la répétition et évoque un message décliné sur l’identité végétale de la ville. Il s’agirait de mettre du végétal dans les aménagements urbains, de végétaliser la place du Ralliement, d’introduire du végétal dans la thématique des Accroche-Cœurs, et même de voir l’aspect paysager pris en compte lors de l’obtention des permis de construire. Et de conclure qu’il n’existe pas à Angers de bureau d’étude qui acquiert la compétence végétale.
Le nouveau maire n’a pas à ce jour de projet architectural fort pour la ville.
LA PRISON
Christophe Béchu considère que les conditions de détention à la maison d’arrêt d’Angers sont indignes. Il souhaite créer sur ce site, dès 2016 si possible, un centre d’art contemporain avec des cellules transformées en atelier, des coursives en salles d’exposition…C’est selon lui le projet le moins coûteux en termes de réhabilitation.
LA REFORME TERRITORIALE
« Le gouvernement a lancé sa réforme comme une machine à perdre (petit clin d’œil à Alain !). On a empêché une réflexion participative de se développer, alors même qu’on a besoin de régions de taille européenne » estime le nouveau maire d’Angers. « Le vrai sujet n’est pas combien de régions, mais des régions pour quoi faire ? Et avec quelles compétences ? Le débat sur les frontières occulte le débat sur les compétences et les moyens. »
Christophe Béchu pousse vers une fusion Bretagne-Pays de la Loire, qui est la plus rationnelle compte-tenu des équipements existant et des projets déjà engagés. Il ne faut pas aller vers le Centre car nous serions davantage excentrés.
L’UMP
Le maire d’Angers est atterré par le feuilleton des dernières semaines. Il suit les événements avec distance, en attendant le Congrès du mois d’octobre.